Contrôle d’accès et industrie : quelles problématiques et quelles fonctionnalités ?

Dans le secteur industriel, la sécurité et l’efficacité des opérations dépendent en grande partie de la capacité à gérer et à contrôler les accès aux différents sites et équipements. Que ce soit pour protéger les salariés, sécuriser les ressources ou se conformer aux réglementations, les entreprises industrielles font face à des enjeux quotidiens. D’autant plus que les accès sont désormais à la fois physiques, virtuels et interconnectés. Découvrez ici les problématiques principales et les fonctionnalités indispensables des systèmes de contrôle d’accès qui répondent aux besoins du secteur industriel.

L’industrie est chaque jour confrontée à des risques de sécurité élevés en raison de la présence d’équipements lourds, de substances potentiellement dangereuses et de zones à accès restreint.

Sur ce dernier point, un système de contrôle d’accès permet de limiter l’entrée aux seules personnes autorisées. Le but est de réduire les intrusions non-autorisées, les risques d’accident et le vol d’équipements. Par ailleurs, il permet aussi de protéger les salariés eux-mêmes contre les accidents du travail en s’assurant qu’ils ne pénètrent pas dans des zones non sécurisées.

La gestion des accès dans les entreprises industrielles doit souvent être segmentée en fonction des zones de sécurité. Par exemple, une usine peut comporter des zones de production, de stockage, de laboratoire et des bureaux administratifs, chacune avec des exigences particulières en matière d’accès.

À ce titre, un système de contrôle d’accès efficace doit pouvoir gérer ces différences en autorisant uniquement les personnes qualifiées pour accéder à certaines zones.

Les entreprises industrielles sont en outre tenues de mettre en place des systèmes de contrôle d’accès pour garantir la sécurité de leurs installations. La maîtrise des risques est en effet une de leurs prérogatives principales. Ce qui n’empêche pas des députés de déposer des projets de lois, notamment en octobre 2024, pour demander le renforcement de la sécurité de ces sites.

Par ailleurs, les systèmes de contrôle d’accès en milieu industriel ne peuvent plus se limiter à une simple gestion des autorisations et accès purement physiques : ils doivent s’inscrire dans une démarche globale de sécurité intégrée physique + numérique comme le préconise l’ANSSI dans son rapport.

L’Agence nationale de sécurité des systèmes d’informations recommande ainsi de sécuriser rigoureusement chaque composant critique – badges, lecteurs – pour limiter les risques de sabotage ou de manipulation.  

Les zones ATEX, ou Atmosphères Explosibles, sont définies par la présence de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières inflammables, créant un risque d’explosion potentielle. Ces zones sont classifiées en fonction de la fréquence et de la durée de la présence de ces substances, avec des catégories strictes (Zone 0, 1, 2 pour les gaz et Zone 20, 21, 22 pour les poussières).

Or le contrôle d’accès dans ces zones doit répondre à des exigences particulières en matière de sécurité et de conformité, au-delà des standards habituels, pour éviter tout déclenchement accidentel d’explosions.

Un système de contrôle d’accès destiné aux zones ATEX doit :

Utiliser des matériaux antidéflagrants : les composants du système, notamment les badges, lecteurs et serrures électroniques, ne doivent pas générer d’étincelles ou de chaleur excessive. Les équipements certifiés ATEX sont d’ailleurs encapsulés pour éviter tout contact direct avec l’atmosphère explosive.

Contrôler les qualifications et certifications des opérateurs : les personnels autorisés à accéder aux zones ATEX doivent disposer de qualifications en ce sens et le système de contrôle d’accès doit vérifier en temps réel les certifications des opérateurs. Cela peut demander d’utiliser des badges électroniques codés qui indiquent les niveaux de certification de chaque individu, empêchant toute personne non qualifiée d’entrer.

Surveillance en temps réel et alertes automatisées : le système de contrôle d’accès doit inclure des capteurs pour détecter toute variation de température ou de présence de gaz dangereux, déclenchant une alerte en cas de dépassement des seuils autorisés. En cas d’accès non autorisé ou d’anomalie dans la zone ATEX, des protocoles d’urgence doivent être mis en place immédiatement.

Enregistrement des accès pour des audits de sécurité rigoureux : les entreprises industrielles opérant dans des zones ATEX doivent aussi prouver la conformité de leurs procédures d’accès lors des audits. Un historique détaillé et horodaté des mouvements dans ces zones est indispensable pour identifier les comportements potentiellement à risque et assurer un suivi en cas d’incident.

Pour garantir une sécurité optimale, les entreprises industrielles utilisent des systèmes d’identification multi-facteurs :

La combinaison de plusieurs facteurs réduit considérablement les risques de fraude ou d’usurpation d’identité, rendant l’accès aux zones sensibles plus sûr.

Les systèmes de contrôle d’accès permettent aussi de gérer les horaires et de suivre la présence des salariés. Cette fonctionnalité est particulièrement utile pour les industries qui emploient du personnel en rotation ou en horaires décalés. En plus de la sécurité, elle facilite la gestion des ressources humaines.

Un contrôle d’accès optimal s’appuie aussi sur un suivi en temps réel, avec des alertes en cas de tentative d’intrusion ou d’accès non autorisé. Ces systèmes permettent par ailleurs aux responsables de sécurité d’intervenir immédiatement en cas de problème, limitant ainsi les risques.

D’une manière générale, un accès en temps réel donne aussi une vision instantanée de qui se trouve précisément dans les différentes zones de l’usine, ce qui est essentiel en cas d’urgence.

De la même manière, l’enregistrement des données d’accès est indispensable pour les audits de sécurité. En ce sens qu’un système de contrôle d’accès conserve un historique détaillé, permettant de retracer les mouvements dans l’établissement.

En cas d’incident, il est donc plus facile d’identifier les actions et les individus concernés. Cette traçabilité est aussi un atout pour la conformité réglementaire et afin d’assurer un suivi des accès sur le long terme.

L’IA intégré dans les systèmes de contrôle d’accès permet aujourd’hui d’analyser les comportements d’accès et d’anticiper les menaces qui pourraient survenir. Par exemple, un algorithme est capable de détecter des schémas de mouvements inhabituels et de déclencher des alertes avant même qu’un incident ne se produise. Cette technologie offre un niveau de sécurité avancé en permettant une intervention proactive.

Par ailleurs, avec l’Internet des Objets (IoT), les entreprises peuvent gérer leurs systèmes de contrôle d’accès à distance, depuis des appareils connectés comme des smartphones ou des tablettes.

Cette flexibilité permet aux responsables de sécurité de surveiller et de gérer les accès en temps réel, même s’ils ne sont pas physiquement présents sur le site. Cela est particulièrement utile pour les sites industriels répartis sur de grandes surfaces ou pour les installations éloignées.

Pour répondre à ces enjeux, Anaveo propose par exemple aux sites industriels une approche intégrée et intelligente avec des solutions comme Zone Tracker pour détecter les intrusions en temps réel et PTI pour assurer la sécurité des travailleurs isolés.

Ainsi, grâce à la plateforme Innovéo®, ces outils sont interconnectés et comprennent le contrôle d’accès et la vidéosurveillance intelligente, pour une vision complète de la sécurité. De son côté, NumberPlateTracker (NPT) facilite la gestion des flux de véhicules via la reconnaissance de plaques, alors que le système ANAVEO Mobile permet aux responsables de surveiller leurs sites à distance depuis un smartphone.

La sécurité des accès industriels est une priorité absolue. À ce titre, l’intégration de fonctionnalités avancées telles que l’authentification multi-facteurs, le contrôle en temps réel et l’intelligence artificielle, permet aux entreprises industrielles de renforcer leur sécurité, d’assurer leur conformité et d’améliorer leur efficacité opérationnelle.